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Réaménagement du parking

Si la construction de la maison des association s'est faite dans les règles après modification du PLU permettant d'extraire son assiette foncière de la zone inondable inconstructible, le réaménagement du parking n'a fait l'objet d'aucune présentation publique, ni au conseil municipal et n'a respecté aucune des procédures légales pour un tel aménagement. Comme aucun permis d'aménager n'a été déposé avant les travaux, les architectes des bâtiments de France, de l'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine (UDAP) n'ont pu donner aucun avis en amont du projet. Malgré son coût important (850 000 euros) les chevrotins ont été mis devant le fait accompli découvrant les travaux en septembre. Puisqu'il s'agissait de gagner moins d'une cinquantaine de places il aurait été facile de le réaménager à la marge, en dessinant les emplacements au sol pour rationaliser le stationnement et en utilisant les abords de certaines voies existantes pour créer des places non imperméabilisées comme on le fait aujourd'hui. Mais au lieu d'une intervention légère, c'est l'ensemble du site qui a été détruit puis bitumé, les arbres quarantenaires arrachés, et le sol rehaussé en moyenne d'une dizaine de centimètres risquant d'accentuer l'impact des futures inondations. 

La municipalité avait pourtant un savoir-faire en ce domaine, puisque quelques années auparavant une paysagiste locale, avait réalisé un parking de qualité le long du canal de l'Yvette face à la caserne de pompiers.

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Photos aériennes Google maps avant et après travaux : le parking est devenu une  tache noire entièrement imperméabilisée très visible depuis le château de la Madeleine.

A l'inverse, ce réaménagement global du parking de 250 places n'a fait l'objet d'aucune attention environnementale.

Malgré la replantation de quelques jeunes arbres en faible nombre, la suppression des bordures engazonnées, des haies et l'imperméabilisation globale du site par du bitume noir fait que le parking est, sur le plan paysager, une tache noire très visible depuis le château, et que sur le plan environnemental, il engendre un ilot de chaleur juste en contrebas de la ville, tout augmentant les risques d'inondation et appauvrit la biodiversité du site.

Considérant qu'une association locale historique de défense de l'environnement n'a pas agit face à cette dégradation du site de Chevreuse certains citoyens ont décidé d'agir en justice. A la suite d'un recours hiérarchique déposé auprès du préfet en 2019, la commune a été dans l'obligation de déposer un permis d'aménager rectificatif, six mois après les travaux, à l'examen duquel l'architecte des bâtiments de France (UDAP) a demandé à ce que le revêtement de sol soit "hydrodécapé" pour révéler les granulats, et à supprimer des places de parking pour densifier le couvert végétal par des arbres plantés et sélectionnés pour l’ampleur de leur couronne : tilleuls, ormes, érables, merisiers...* Le permis validé par la maire le 15 juin 2020 constate d'ailleurs que "le projet en l'état ne s'intègre pas de manière satisfaisante dans l'ensemble protégé". Mais à ce jour, en mars 2024, rien n'a été fait par la commune. Une action en justice devant le Tribunal Correctionnel de Versailles est en cours mais, de recours en appels, le jugement sur le fond traine depuis plusieurs années.

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* Décision de l’ABF en date du 02.04.2020

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